Pensée sauvage (Viola tricolor)
Nom botanique : Viola tricolor
En promenade au bord de l’eau, une petite plante herbacée appelée pensée sauvage, ou violette des champs, peut attirer un regard attentif sur sa délicate beauté. En effet, sur sa tige courbe portant de longues feuilles à bords découpés, apparaissent d’avril à septembre des fleurs à cinq pétales ovales tricolores (jaune, blanc, violet) : deux d’entre eux sont dressés, deux autres sont recourbés sur les côtés tandis que le pétale inférieur est plus grand. Plus petite que la pensée cultivée de nos jardins, elle ressemble à sa cousine, la violette.
Une fleur multicolore, délicate et bienveillante
Indigène d’Europe et d’Asie, la pensée sauvage a été introduite en Amérique du Nord, en Australie et dans d’autres pays tempérés. Elle pousse préférentiellement dans les régions sablonneuses d’Europe, notamment dans les dunes des côtes de Scandinavie, du Royaume-Uni et de France, mais aussi dans les autres terres humides (berges, terrains boueux), les pâturages et les friches. Connue en tant qu’herbe médicinale depuis l’Antiquité, la pensée sauvage est également utilisée comme touche décorative sur les desserts, notamment les glaces.
La pensée sauvage contient de nombreux constituants : des mucilages, des acides phénoliques y compris de l’acide salicylique, des flavonoïdes tels que la rutine, des tanins, des saponines, des vitamines C et E ainsi que de nombreux composants pigmentaires qui lui confèrent ses belles couleurs – des anthocyanes pour le bleu, de la violaxanthine, de la lutéine, de la zéaxanthine et du carotène pour le jaune – et toute une palette de bienfaits !
Ghedira K, Goetz P : Viola tricolor L. (Violaceae) : pensée sauvage. Phytothérapie (2013) 11:381-384
Lim TK : Viola tricolor. Edible Medicinal and Non Medicinal Plants, 2014, 808–817.
Lacoste S : D’ici ou d’ailleurs, les plantes qui guérissent, Ed. Leduc 2018, p. 352.